La première chose à faire c’est de tester. La plupart du temps, on n’ose pas car on a peur de leur piquant ou que ce soit immangeable si on en met trop. Pourtant, tout est question de dosage et de goût donc très subjectif. Pour éviter cela, le choix des épices doit avant tout répondre à vos attentes et bien sûr à vos habitudes. Ainsi, si vous êtes friands de cuisine orientale ou asiatique, c’est plus facile pour vous car vous n’allez pas vers l’inconnu.
Sinon, orientez-vous vers les classiques pour commencer.
Les épices permettent une cuisine moins grasse, moins salée et toujours plus goûteuse. Elles permettent de relever les plats. Dans la cuisine française classique, ce rôle est généralement réservé au beurre, à l’huile et à la crème. Une cuisine épicée est donc une cuisine qui nécessite moins de matière grasse pour autant de saveur.
Quelles épices consommer sans modération ?
Vous n’avez pas besoin de remplir vos placards d’épices qui se retrouveront vite aux oubliettes. Même si elles ne périment pas, elles perdent de leurs saveurs. Quelques épices majeures sauront révolutionner votre cuisine !
- Le poivre noir, rouge, blanc, gris… Peu importe sa couleur, il est indispensable pour relever un plat.
- Le curry avec le porc, la volaille, le poisson, le riz. Comme le curry est un mélange d’épice, à vous de voir celui qui vous correspond.
- Le clou de girofle dans le pot au feu, les marinades, le court bouillon
- La noix de muscade dans la béchamel, les gratins, la purée
- Le paprika dans la viande, le poisson, les œufs durs, le potage, les pommes de terre et les crudités. Il existe sous différents formes (doux, fumé…)
- Le piment d’Espelette pour faire griller une viande ou même une courgette, une ratatouille
- Le gingembre (racine) râpé sur les crudités, dans les sauces avec le gibier
- Le cumin avec les viandes au jus, le poisson, mélangé au fromage, les carottes, potirons
- Le safran dans le poisson, le riz, les pâtes
- La cannelle dans certaines préparations de viandes, les desserts aux pommes, au chocolat, le riz au lait
- Les baies de genièvre pour les gibiers, les grillades, le chou, les carottes
- Le raifort (racine) râpé au dernier moment sur la viande, les gibiers, les pommes de terre ou dans la crème pour les sauces crudités.
- Le curcuma est particulièrement adapté aux cuissons douces. Vous pouvez également le consommer cru, en petite quantité, dans un jus de fruits frais. Vous pouvez également l’associer à du poivre dans vos vinaigrettes.
Nous avons l’habitude d’utiliser la vanille et la cannelle dans nos préparations sucrées, mais toutes les épices se marient avec le sucre. Cette habitude est uniquement culturelle. Par exemple, avez-vous déjà essayé des fraises avec du poivre ?
Quelles vertus selon les épices ?
Chaque épice dispose de propriétés thérapeutiques qui lui sont propres. D’un point de vue général, la plupart des épices facilitent la digestion.
- Le curcuma : stimulateur des fonctions digestives, respiratoires mais c’est aussi un puissant antioxydant et anti-inflammatoire. Il soulage également les douleurs liées au cycle menstruel. Le curcuma bénéfique pour la santé est la variété de curcuma longa. Il est mieux assimilé si il est associé au poivre.
- L’ail : vermifuge naturel, il est aussi antibactérien, désinfectant, hypotenseur, antimycosique, stimulateur de circulation sanguine
- Le gingembre : connu pour ses vertus aphrodisiaques, il possède des propriétés digestives et antioxydantes. Il soigne les rhumatismes tout en diminuant le taux de cholestérol. Il diminuerait même les nausées chez la femme enceinte selon l’OMS.
- La verveine : relaxante et apaisante on la retrouve dans la plupart des infusions.
- La cardamome : puissant antiseptique, elle aiderait à traiter les infections des dents et des gencives. Elle traite également les problèmes de gorge et l’encombrement des poumons tout en facilitant la digestion.
Lesquelles consommer avec modération ?
Chacun réagit à sa façon. A vous de voir votre tolérance.
Les épices les plus piquantes (poivre, piments, certains curry…) augmentent la perméabilité du tube digestif ce qui peut être à l’origine d’intolérance. De plus, elles favorisent les hémorroïdes et peuvent perturber le retour veineux.
La cardamome, consommée en excès, peut provoquer l’apparition de troubles mineurs (nausées, maux de tête…).
Article rédigé par les diététiciennes du Centre Hospitalier de Calais